Vieux briscard

Matheus pénétrait enfin dans le bois, ultime rempart de ce petit village caché toujours oppressé par l'envahisseur. Il faisait frais et cela n'était pas pour lui déplaire. Les grands chênes, enracinés solidement dans un sol assez meuble, s'élevaient tels des colosses et forçaient l'admiration tant ils semblaient vous défier de par leur masse et leur hauteur imposantes. Leur ramure, épaisse et bien fournie en feuillage, donnait de l'ombre suffisante au paisible voyageur qui, le temps d'une promenade, oubliait la chaleur étouffante de ces chauds mois d'été. Néanmoins, dans cette forêt verdoyante, la lumière filtrait par endroit et laissait entrevoir a chacun ce spectacle magnifique d'une nature riche qui semblait ne jamais manquer d'eau.
Matheus avait fait un long voyage, partant de ses terres natales, arides et sèches, dans lesquelles l'ardeur du soleil semblait cuire toute végétation. Dans son pays tout n'était que sable et pierres. L'eau y était rare et il fallait l'utiliser avec précaution et modération. Le rappel de ces souvenirs lui donna soif, et, il se pencha, au détour d'un chemin, au dessus de la rivière pour boire le précieux liquide. Après avoir étanché sa soif, il se remit en route, persuadé une fois de plus que si l'eau est vitale, rien ne vaut une bonne pinte de bière.
En chemin, il tomba sur une patrouille de romains. Les pauvres diables, s'ils avaient été plus attentif et observé les cornes qui ornaient son front, peut être ne se seraient ils pas jetés sur lui à corps perdus. Des stalagmites jaillissantes du sol auront eu raison d'eux. Il faut souligner la présence d'esprit de Matheus qui, légèrement irrité à la perspective de se voir retardé dans son périple, n'aura tout de même pas utilisé de boules de feu, afin de ne pas créer d'incendie et de laisser derrière lui un tas de cendres comme il en a l'habitude.
Enfin, il arrivait. Il pouvait distinguer au loin les premiers murs qui protégeaient ce valeureux village avec en son sein les fiers guerriers d'Eternité. Arrivé à la porte, une question fusa dans son esprit. Allait on le laisser rentrer ? Lui un étranger que personne ou presque ne connaissait ? Pourquoi n'y avait il pas songé plus tôt et fit prévenir par message de son arrivée. Il aurait été dommage de faire demi-tour une fois arrivé à destination. Tandis qu'il était perdu dans ses pensées, la porte s'ouvrit et il fut exhorté à pénétrer dans le village.
Sur place, confus, alors qu'il se préparait à justifier sa venue, il fut accueilli chaleureusement par le garde en poste. Tout se passa assez vite, car le garde était de quart et ne pouvait pas trop s'attarder à bavarder avec lui. Mais de ce qu'il compris, il n'avait pas l'apparence d'un romain, aussi était il le bienvenue et convié à pénétrer en ces lieux. Il lui fut remis l'adresse de la taverne et une invitation pour le banquet du soir, si toutefois il comptait rester. Et c'est donc le sourire aux lèvres et l'air guilleret que Matheus pris le chemin de la taverne, tout content d'être arrivé à bon port et sans heurts.
Poussant la porte timidement, car toujours conscient d'être un parfait inconnu, Matheus entrait dans la taverne. Quelques visages se tournèrent à son entrée, le gratifiant d'un sourire en guise de bienvenue et tout de suite le bruit des conversations, des rires et des chopes de bières qui se heurtent remplirent de nouveau l'espace sonore. L'ambiance était fantastique, chaque table semblait faire plus de bruit et boire plus de bières que ses voisines. Certains s'affrontaient au jeu bien connu du bras de fer, tandis que d'autres debout sur des tables racontaient leurs aventures. Tous buvaient et tous semblaient s'amuser dans la joie et la bonne humeur.
Un homme se leva, que Matheus ne connaissait pas, et l'invita à rejoindre sa table.
"Eh bien mon ami, que viens donc tu faire par ici ?" lui demanda-t-il
"Mes amis me nomme Matheus et je suis venu saluer un vieux camarade"
"Ah mais c'est très bien ça Matheus et de qui s'agit-il ? - si je puis me permettre"
"De votre chef, LeHulk."
Et sur ces mots, l'homme redressa la tête et cria :
"Tavernier, viens donc par là"
Quand celui-ci fut près de leur table, l'homme lui dit :
"Tavernier, préviens donc notre chef LeHulk, qu'une ancienne connaissance à lui répondant au nom de Matheus est arrivé au village et apporte nous donc à boire"
Et sur ces dernières paroles, Matheus, tout en se rafraîchissant, commença par raconter son histoire, dans l'attente de LeHulk.

Felayn, aussi appelé Grandfelindafrix, surnom occtroyé alors qu'un soir d'absence il s'était assis sur son chat et l'avait étouffé, s'empressa d'aller toquer a la hutte de son chef pour lui annoncer la venue d'un étranger.

Quelques minutes plus tard, Karill, un peu décoiffée, ouvrit la porte:

"Encore toi, allez ouste ! Tu es deja venu ce matin !".

"CRRRRRRR" répondu Felayn. Le dos rond, il fit demi-tour en direction de la taverne.

Du fond de la hutte, on entendit une voie endormie:

"Qui était-ce Mimine?"

"Rien, rien, cochonet, ne t'inquietes pas, un étranger est arrivé au village, c'est tout. Mais tu as promis de faire la vaisselle, hein Cochonet?".

"Quoi, un étranger ! Sans doute une affire des plus importantes ! Vite Minine, mes habits. Et les fainéants ! Mon bouclier vite ! Apportez moi la taverne !".

Quelques minutes plus tard, le chef du village s'evertuait tant bien que mal a tenir en équilibre debout sur son bouclier. Ce drole de cortege qui avait tout sauf de l'allure avancait péniblement.

Non loin de la, ArchangeLy, aussi appelé Evangelix a cause de son gout pour les huitres pour tres fraiches, admirait la scene.

"Hey Chef, c'est normal le bourlet qui dépasse des braies ou simplement le poid de l'age?", s'esclaffa-t-il.

JP, aussi appelé Jeanpierrebacrix certainement pour son gout appuyé pour le cinéma francais, passait par la et s'écria:

"Qui c'est qui a du poid? Tu veux voir mon menhir le poid qu'il fait?" Et il balanca son menhir a la tete d'ArchangeLy, qui repliqua aussitot d'une baffe sur son voisin qui n'avait rien demandé. S'ensuivit une bagarre general.

Matheus, l'étranger, surpris par le vacarme accouru hors de la taverne.

Le chef, honteux du comportement de ses amis, s'empressa d'aller voir l'étranger pour arrondir les angles et balbutia quelques excuses.

C'est alors que l'étranger se tourna vers le chef et ... oh surprise ! Ils se fixerent un moment. Puis lehulk rompu le silence en premier:

"AH ! Est-ce vraiment possible? Matheus vieux brigand ! Dans mes bras, vieux bandit ! Qu'est-ce qui t'amene dans la region?! ".

Il vient peut etre pêcher avec Rocodix !